Cet itinéraire qui longe le Gardon vous fera découvrir le cœur des Gorges du Gardon jusqu’au site magnifique et sauvage de La Baume. Situées entre Nîmes et Uzès, les gorges du Gardon sont labellisées Grand Site de France. Elles sont incroyables pour la beauté des paysages autant que pour la diversité de la faune et de la flore !
Cette randonnée est l’une des pépites du Gard !
Faisant un arrêt sur notre route vers les Alpes-Maritime, nous voici installés au camping du Barralet à Collias, idéalement placé au bord de la rivière du Gardon. Pour occuper la fin d’après-midi, nous décidons d’aller faire maintenant cette petite randonnée, que nous avions déjà repérée, qui longe le cours du Gardon. Pas besoin de reprendre le fourgon ! Directement depuis le camping nous voici en quelques minutes au bord du Gardon !
Le Gardon prend sa source dans les Cévennes. C’est un affluent droit du Rhône, dans lequel il se jette après un parcours de 127,6 km.
Les gorges du Gardon
Les gorges du Gardon forment un site classé par décret ministériel du 19 avril 1982.
La réserve naturelle régionale des gorges du Gardon (RNR157) est une réserve naturelle régionale classée en 2007 qui occupe une surface de 491 hectares et protège une partie des gorges du Gardon. Elle est gérée par le Conservatoire d’espaces naturels Occitanie et la mairie de Sanilhac-Sagriès.
Le 9 juin 2015, les gorges du Gardon ont été désignées réserve de biosphère par l’UNESCO, coordonnée par le syndicat mixte des gorges du Gardon (SMGG). D’une superficie de 455 km², elle englobe 26 communes, soit une population d’environ 250 000 habitants, avec les villes d’Uzès et de Nîmes.
Le 13 janvier 2017, dans le cadre du réseau européen d’espaces naturels Natura 2000, le Ministère a désigné « le Gardon et ses gorges » comme zone spéciale de conservation. Celle-ci devrait permettre de préserver les habitats naturels remarquables du site ainsi que les espèces animales qui y vivent, telles que les chauves-souris et le castor d’Europe.
Source: Wikipédia
Rapidement, nous arrivons au pont de Collias, sous lequel nous passons.
Le pont de Collias
Avant 1830, la traversée du Gardon ne pouvait se réaliser qu’à l’aide d’un bac à trailles. Ce moyen de transport étant pénible, dangereux, voire impraticable en période de crue, M. Joliclerc, maire de la commune, décida d’agir en construisant un pont sur le Gardon.
Passionné d’inventions modernes et défenseur de l’industrie, il eut l’idée de construire un pont « en fil de fer ». Malgré les réticences de nombreux villageois qui préféraient un pont en pierre, le maire réussit à convaincre la population du bien-fondé du projet.
Trois projets sont étudiés entre 1821 et 1833, année où le pont commence à sortir de terre ; c’est finalement le pont suspendu qui fut retenu par le maire. Celui-ci mit ses propres biens en caution pour un emprunt réalisé en mairie.
Le pont suspendu, édifié essentiellement pour un usage agricole, pouvait accueillir une charge totale de 74 tonnes, soit 1 850 ovins. Il fut inauguré le 25 mai 1834. On l’appela « pont Louis-Philippe ».
En 1880, des câbles cèdent sous le poids d’animaux. Des mesures réglementaires sont dès lors mises en place pour gérer la circulation et parfois l’interdire. Se succèdent de multiples réparations jusqu’à la Première Guerre mondiale avant que ne soit entreprise la transformation du pont à partir de 1921. Trois arches en pierre de Vers sont édifiées sous le pont suspendu qui était encore praticable. Les travaux s’achèveront en décembre 1924.
Source: Article du Midi Libre
Il n’y a aucune questions à se poser sur l’itinéraire, il suffit de suivre le Gardon ! Et de plus, il est balisé ! Le sentier alterne passages en forêt avec des passages sur les bords du Gardon sur les dalles de pierre.
Après environ une bonne heure de marche, nous trouvons les ruines de deux anciens moulins qui profitaient des résurgences, nombreuses en amont du site, pour obtenir la force suffisante à leur fonctionnement. Les moulins à eau de la Baume, ont été construits pour résister aux crues. Ils sont les vestiges d’une activité meunière qui a perduré jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle. Les meuniers y produisaient de la farine de blé, d’orge ou d’avoine pour la fabrication du pain. Le grain n’était passé qu’une seule fois sous les meules produisant une mouture « à la grosse ». Lorsque le grain était moulu plusieurs fois, on parlait de mouture « à la parisienne ».
Le moulin de la Rasclause
XIVᵉ siècle (rive droite)
Ce moulin était fortifié (meurtrières). Sa façade exposée à l’amont est renforcée d’une paroi angulaire qui fait glisser l’eau de part et d’autre de l’édifice pour diviser la puissance du courant lors des crues. Ce moulin, aujourd’hui en partie détruit, aurait fonctionné jusqu’en 1886, soit plus de 500 ans.
Le moulin de la barque renversée
XIIIᵉ siècle (Rive gauche)
Lors des crues, l’eau glisse sur le toit sans abimer l’intérieur, d’où son nom de « submersible ». À la décrue, un bon nettoyage restait nécessaire pour reprendre l’activité.
En continuant quelques mètres, nous apercevons sur notre droite l’escalier d’accès à la chapelle Saint-Vérédème.
La Chapelle Saint-Vérédème
Elle est avant tout un haut lieu de l’histoire religieuse : d’origine grecque, Vérédème serait arrivé sur l’actuel territoire français à la fin du VIIᵉ siècle. Attiré par la vie érémitique, il s’installe sur la terrasse qui annonce la grotte de la Baume. Comme miracle, on lui attribue la guérison de boiteux ou la fin de la stérilité qui régnait dans la région. Il a donné son nom au site de la Baume dans son ensemble. L’évêque d’Avignon l’appelle pour assurer sa succession à sa mort en 700. Son ermitage primitif serait la plus ancienne construction chrétienne du Bas Languedoc. La chapelle Saint-Pierre se dresse aujourd’hui à cet emplacement. L’appareil en pierres plates, qui se trouve à l’intérieur, date de la période carolingienne et on aperçoit encore les traces d’une fresque du XIVe siècle. Les aménagements restants sont plus récents, de la seconde moitié du XIXe siècle.
Source: Syndicat mixte des Gorges du Gardon
Les gorges du Gardon vues depuis la chapelle Saint-Vérédème.
À l’été 2013, le Syndicat mixte des gorges du Gardon a achevé la restauration et la sécurisation de l’accès à la grotte, qui passe par la chapelle.
La grotte de la Baume mesure 150 mètres de long. Située dans une paroi verticale, elle forme un tunnel. Elle a été occupée au paléolithique ancien puis par l’homme de Néandertal et au néolithique. On y a retrouvé de nombreuses céramiques qui sont exposées au musée de Nîmes.
À noter: La grotte héberge des chauves-souris et en conséquence est fermée du 15 novembre au 15 mars pour l’hibernation et du 1ᵉʳ mai au 15 août pour la période de reproduction.
À la sortie de la grotte, au carrefour suivant, nous montons par le sentier raide « Les Condamines Sanilhac », qui dispense de belles vues sur le Gardon, pour rejoindre GR6-GR63 sur le plateau.
Le GR6 – GR63
Le GR 6 relie l’Aquitaine aux Alpes-de-Haute-Provence en passant par le sud du Massif central. Il part d’Arcachon en Gironde et se termine à Saint-Paul-sur-Ubaye après avoir traversé neuf départements. Sa longueur totale est de 1 367 km.
Le GR 63 relie Avignon dans le Vaucluse au Col de la Cabane-Vieille Pass dans le Gard après un parcours de 147 kilomètres.
Le retour s’effectue tranquillement sur ce sentier jusqu’à Collias. Dans le lointain, on aperçoit le Mont-Ventoux.
Dans le détour d’un virage, nous avons une belle vue sur le pont de Collias et le Gardon.
Informations pratiques
Situation: France / Gard / Collias
Accès: Départ à Collias
Date: Le 8 avril 2023
Altitude départ: 30 m
Altitude maximale: 181 m
Dénivelé cumulé: 229 m
Itinéraire: Boucle de 14 km
Horaire: 3 à 4 H
Carte: IGN TOP 25 n°2941 OT Uzès – Remoulins – Pont du Gard
Trace GPS: Télécharger
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