Cette magnifique randonnée, au départ du Port de Camaret-sur-Mer, suit le sentier côtier en passant par des plages magnifiques et à la célèbre Pointe de Pen Hir. Panoramas somptueux garantis tout au long de la randonnée !
Suite aux conseils avisés de Daniel, notre ami Breton, aujourd’hui, nous partons pour le Tour de Camaret. Nous nous garons au parking au fond du port, face à la plage du Corréjou. Nous suivons tout d’abord l’esplanade le long de la plage qui se prolonge rapidement par le sentier côtier du GR34 en direction de la Pointe du Grand Gouin. Au bout de quelques minutes, nous passons près d’un ancien fortin que nous visitons.
Nous avons le plaisir de voir « La belle Poule » qui vient de quitter le Port de Camaret.
La Belle Poule e a été construite en 1932 à Fécamp dans les chantiers navals Chantelot et Lemaistre, en même temps que son sistership L’Étoile. Cette goélette a été baptisée « Belle Poule » le 26 octobre 1931, du nom d’un corsaire bordelais. C’est une réplique des goélettes de Paimpol qui pêchaient la morue au large de l’Islande, d’où également, l’appellation de « goélette islandaise ».
Ces deux goélettes ont rejoint, dès l’appel lancé le 18 juin 1940 par le Général de Gaulle, les Forces navales françaises libres (FNFL) à Portsmouth, en Angleterre, dont elles arborent légitimement le pavillon de beaupré à la croix de Lorraine.
Basées à Brest, depuis leur construction pour la Marine Nationale, ces goélettes sont des voiliers école appartenant à l’École navale et groupe-école du Poulmic : elles sont affectées depuis leur lancement à la formation des élèves officiers par le biais de croisières dans l’Atlantique ou la Manche, voire la mer Baltique ou la Méditerranée.
D’une longueur de 37,50 m, et d’un tirant d’eau de 3,60 m, La Belle Poule embarque à son bord un officier, cinq officiers mariniers, dix quartiers maîtres et matelots.
Le sentier continue sur le plateau vers la pointe du Grand Goin au bord des falaises.
Nous surplombons maintenant la plage de Porzh Naye. Nous avons en ligne de mire la pointe du Toulinguet et son sémaphore. En nous rapprochant nous constatons que le passage y est interdit (terrain militaire).
Sous nos pieds nous découvrons la belle plage de l’Anse de Pen Hat.
Nous mettons cap plein Est, pour rejoindre la petite route qui mène au parking de l’Anse de Pen Hat. Nous suivons le sentier qui monte légèrement, vers le Manoir de Coecilian.
Nous sortons du sentier un bref instant pour se rendre aux Alignements de Lagatjar.
Les pierres dressées de Lagatjar attestent que cette extrémité de la Presqu’ile était habitée il y a des millénaires. Les historiens actuels situent leur origine à environ 2500 ans avant notre ère.
Contemporains des alignements de Carnac, les alignements de Lagatjar formaient en 1776 un ensemble de 600 menhirs.
Au moment du classement du site « monument historique » en 1883, il n’en restait plus qu’une centaine par suite de destructions successives.
L’ensemble dessine une ligne orientée N.35°E et S.35°O d’où partent à angle droit, deux lignes parallèles.
Cette orientation a longtemps été interprétée comme celle d’un observatoire astronomique.
Le romancier Georges Gustave Toudouze, passionné par l’histoire de Camaret et familier des lieux, puisque sa demeure domine l’Anse de Pen-Hat, a quelques pas d’ici, écrivait: « L’alignement de Camaret répond en orientation à la constellation des Pléiades et plus particulièrement au groupe dit de la Poussinière, situation dont le village voisin aurait tiré ce très vieux nom: Lagat-Jar, qui signifie « Œil de Poule »… »
En 1928, l’administration des Beaux-Arts, aidée par le Conseil Général du Finistère, décida de relever les mégalithes encore présents sur le site. Ce sont ceux que l’on peut voir à présent, témoins imposants et énigmatiques de nos lointains ancêtres.
Source: panneau d’information sur site
Nous revenons sur le sentier qui se poursuit en surplombant la magnifique plage de l’Anse de Pen Hat.
Zoom sur la pointe du Toulinguet et la « Belle Poule » et sur le rocher du Lion (ou Ar Gest).
La Pointe de Pen-Hir est en vue ! Le sentier traverse maintenant la batterie de Kerbonn…
La batterie de Kerbonn
La batterie du Kerbonn est construite sur la base d’anciennes fortifications édifiées par Vauban, elles-mêmes améliorées au fil du temps, notamment dans les années 1920 par l’ajout de nouvelles batteries. Avec le système en place sur la pointe du Touliguet que l’on aperçoit au-delà de l’anse et de la plage de Pen Hat, il participe au dispositif de défense du goulet de Brest, d’où son intérêt stratégique depuis longtemps.
Fossés, casemates, postes et plateformes de tirs, blockhaus, casernements se succèdent en enfilade face à la mer, au-dessus de falaises abruptes qui surplombent l’océan et la plage de Pen Hat. Des petits sentiers aménagés, ponctués de quelques panneaux explicatifs, permettent aux visiteurs de découvrir le cœur du dispositif.
Source: www.pays-de-bretagne.com
… avant d’arriver au Musée Mémorial de la bataille de l’Atlantique.
Ce musée est installé dans l’espace réduit d’une casemate. Avec des photos anciennes, des maquettes, des cartes, des documents historiques, des uniformes et quelques objets, il traite de la bataille de l’Atlantique : les enjeux stratégiques, les pertes dans la marine marchande, mais aussi pour les sous-marins allemands. C’est également un hommage aux jeunes marins, de toutes les nations, disparus en mer dont la moyenne d’âge était d’une vingtaine d’années. À l’extérieur du musée, plusieurs textes et poèmes complètent cet hommage.
Source: www.pays-de-bretagne.com
Nous apercevons maintenant la Pointe de Pen-Hir et le Mémorial de la France Libre. Une croix de Lorraine a été érigée à la demande du général de Gaulle, en 1951, à la mémoire des marins bretons, comptant parmi les premiers compagnons de la France Libre.
À la pointe de Pen-Hir, nous sommes à l’extrême ouest de la presqu’île de Crozon et nous bénéficions d’une superbe vue, sur l’océan. De très beaux panoramas sont ouverts sur la pointe de Dinan, le cap de la Chèvre et plus loin encore sur la pointe du Raz. Nous sommes ravis; depuis le temps que nous voulions venir ici !
Mais le plus étonnant sont les fameux » Tas de Pois « , six îlots rocheux prolongeant la pointe Pen-Hir et qui portent les noms de « Grand Dahouët », « Petit Dahouët », « Pen-Glaz » (Tête verte), « Ar Forc’h » (la fourche), « Chelot » et « Bern Id » (le tas de céréales).
Disposés tels des pointillés, ces immenses rochers, sculptés par les flots, défient les éléments. Ils ont autrefois, été aussi baptisés les Pézeaux ou les Tas de céréales. Dans le passé, pour les navires en route vers Camaret, ce passage était fort redouté. Ce site est aussi une réserve naturelle où nichent de nombreux oiseaux.
Le GR34 continue son cheminement vers la plage de Veryac’h, puis le sentier empierré passe au-dessus de la petite Plage de Lam Saoz et continue de monter régulièrement vers la Pointe de la Tavelle et son somptueux panorama. La vue sous cet angle, de la Pointe de Pen-Hir et des Tas de Pois est fort belle. Le lieu est propice au pique nique.
Nous continuons au milieu d’une superbe lande vers la Pointe de Portzen que l’on laisse sur la droite. Un peu après cette pointe, nous quittons le GR au niveau de Persig pour prendre à gauche le Balisage jaune du PR en direction du village de Kerguélen.
Nous continuons la route qui traverse le village de Lannilien, puis nous passons devant la petite Chapelle de Saint-Julien.
Le balisage nous fait traverser le hameau de Kerven, puis entre dans Camaret par les quartiers hauts, avant de revenir au port et à notre point de départ.
L’après-midi se finit en mode tourisme en passant d’abord devant le cimetière de bateaux de Camaret…
Puis à la chapelle Notre-Dame de Rocamadour…
Située sur le Sillon de Camaret (une levée de galets naturelle), la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour fut construite en 1183. La partie la plus ancienne de la chapelle actuelle date de 1527. Elle doit son nom au socle de pierre sur lequel elle a été construite au bout du Sillon, le Roc’h a ma dour (du breton Roc’h = rocher, am a= au milieu, et Dour = eau, soit le « rocher au milieu des eaux »). Elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 4 mars 1935.
La chapelle a été gravement touchée à deux reprises : d’abord en 1694 par un boulet de canon anglais qui en a décapité le clocher, puis en 1910, par un incendie qui a détruit son toit. François Keraudren, charpentier de marine, dont le chantier était à l’entrée du sillon a refait la charpente et la chaire.
Le 1er dimanche de septembre le pardon de Camaret y est célébré: Messe, recueillement devant le monument des péris en mer, bénédiction. Puis, le canot de sauvetage de la S.N.S.M. sort du port, suivi d’une multitude de bateaux. Une prière est dite, retransmise par la radio, puis une couronne de fleurs et une balise de détresse sont jetées à la mer. Toutes les sirènes mugissent à l’unisson…
Source: www.crozon-bretagne.com
Et enfin à la Tour Vauban.
La tour Vauban fait partie des fortifications de Vauban inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Initialement nommée tour de Camaret ou tour Dorée, (elle figure sur les armoiries de la ville) elle a pour dont originalité l’enduit qui la recouvre, à base de brique pilée.
La Tour Vauban fut édifiée au XVIIème siècle. Elle fait partie d’un système défensif composé de différentes batteries de côte ayant pour mission de protéger le port de Brest. Encore inachevée, elle subit son baptême du feu le 18 juin 1694 lors de la bataille de Camaret. Vauban y brise l’assaut de 147 vaisseaux anglo-hollandais qui tentaient de débarquer.
La tour Vauban fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 18 septembre 1907.
Source: www.crozon-bretagne.com
Informations pratiques
Situation: France / Bretagne / Finistère / Camaret-sur-Mer
Départ: Parking de la plage du Corréjou
Date: Le 14 septembre 2021
Dénivelé cumulé: 360 mètres D+
Itinéraire: Boucle d’environ 17 km
Horaire: 5 à 6 H
Carte: TOP 25 0418 ET Presqu’île de Crozon – Camaret-sur-Mer
Trace GPS: Télécharger
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