De passage dans cette belle région des Alpilles, j’avais à cœur de revoir le village des Baux-de-Provence ou je ne suis pas venu depuis au moins 40 ans ! Sûr que lors de mon dernier passage, je n’avais pas encore la barbe ! Il ne me reste que quelques souvenirs vagues de cette journée de visite en famille. Remédions-y !

Comme toujours, nous voulons à la fois visiter le village et à la fois faire une randonnée. Nous nous garons donc au parking de la Caume situé sur la D5 entre Saint-Rémy-de-Provence et Maussane-les-Alpilles. Le parking de la Caume est le départ de plusieurs randonnées, notamment vers le Mont-Gaussier, le rocher des Deux Trous, le Plateau de la Caume…

Laissant ces itinéraires pour une autre fois, nous partons à l’opposé vers l’ouest. Rapidement, nous trouvons le GR 6 que nous suivrons un long moment, quasiment jusqu’aux Baux-de-Provence. Malgré le fait que le cheminement sur la piste est un peu monotone, les Alpilles nous offrent des paysages à la beauté insoupçonnée grâce à un contraste entre sommets rocheux et vallées verdoyantes. Nous sommes émerveillés par la vive couleur verte que la flore méditerranéenne nous offre au printemps. Mais, le passage sous la vigie, nous rappelle que ce milieu est constamment sous la menace des incendies. D’ailleurs, l’accès aux massifs forestiers de la région est réglementé entre le 1ᵉʳ juin et le 30 septembre par arrêté préfectoral et peut l’être par arrêté municipal. (Voir les Conditions d’accès).

Au bout d’une bonne heure environ, nous quittons le GR 6 pour se rapprocher du village des Baux-de-Provence. Ici se trouve un superbe panorama, qui offre une vue imprenable et somptueuse sur les Baux-de-Provence et son château. Nous pourrions nous rentre directement au village en empruntant une petite route descendante, mais nous préférons profiter encore de cette vue unique en déambulant encore un peu sur ce petit plateau face au village.

La suite de l’itinéraire nous emmène au « Val d’Enfer », un vallon célèbre pour ses rochers aux formes étranges, sculptées par l’érosion. À la nuit tombante, beaucoup ont cru y reconnaître les rochers et les grottes de « L’Enfer » de Dante. On y retrouve aussi d’imposantes ouvertures creusées dans la roche le long de la route et les traces laissées par l’exploitation des carrières de calcaire. Jean Cocteau, y a tourné son « Testament d’Orphée » en 1959.

Nous prenons le temps de flâner dans les ruelles pavées, étroites et sinueuses, des Baux-de-Provence ou nous faisons un saut dans le temps. Les maisons en pierre affichent fièrement leurs couleurs chaudes. On entend le son des conversations animées dans les cafés, et l’odeur enivrante de la lavande flotte dans l’air.
Le village est également un véritable paradis pour les amateurs d’art, car il abrite plusieurs galeries et musées qui mettent en valeur l’art contemporain et les traditions locales. Laissez-vous émerveiller par les expositions fascinantes et les installations artistiques uniques qui se mêlent harmonieusement à l’architecture médiévale environnante.

Après avoir traversé le village perché, nous nous dirigeons vers le point culminant de la colline pour aller voir le somptueux panorama que ce point de vue procure. Depuis les vestiges des anciennes fortifications, qui nous rappellent les jours glorieux du château des Baux, nous avons une vue panoramique imprenable sur la vallée. Les oliveraies d’un vert éclatant et les vignobles s’étendent à perte de vue. Ce tableau provençal est complété par la touche plus claire des rochers des Alpilles.

Changeons d’époque et laissons-nous transporter au temps des chevaliers et des seigneurs, en partant maintenant visiter le château des Baux, perché sur son éperon rocheux.
Construit au XIᵉ siècle sous l’ordre des seigneurs des Baux, ce château fut par la suite détruit à plusieurs reprises lors des conflits touchant la Provence. Une des spécificités de cette forteresse est le fait qu’on y trouve des maisons troglodytiques.
Les panoramas offerts depuis ses remparts sont à couper le souffle, nous offrant ainsi une vue imprenable sur les paysages provençaux alentours.

La partie qu’il reste ne sera pas la plus agréable de la journée ! Il faut encore remonter au parking. Et si on utilisait la catapulte ?