Au départ de Tournaboup, cette boucle lumineuse dans le vallon de la Gaubie offre une immersion rare dans le cœur du Néouvielle. Lacs d’Ets Coubous, lac de Tracens, lac Nère, lac Estagnol… vous allez découvrir une succession de lacs suspendus dans une ambiance pastorale aux airs de jardin secret. Une parenthèse sauvage, à deux pas seulement du col du Tourmalet et du pic du Midi de Bigorre.
Dès les premiers pas au départ de Tournaboup, l’air vif de Barèges saisit les poumons et ravive l’envie de montagne. Le sentier s’élève doucement vers le pont de la Gaubie, et très vite, le bruit du monde s’efface, remplacé par le murmure du ruisseau Dets Coubous et le souffle du vent sur les estives. À 1 740 mètres, nous atteignons la confluence avec le ruisseau d’Aygues Cluses, là où les itinéraires se séparent et où commence véritablement la montée vers les lacs suspendus.
La progression vers le lac Dets Coubous marque l’entrée dans un univers plus sauvage. Il faut d’abord venir à bout d’un bon raidillon…
… pour le voir apparaitre enfin, immense et minéral.
Nous franchissons alors son barrage ; l’ambiance se fait plus montagnarde, plus minérale, et l’ascension se poursuit tranquillement.
Lac d’Ets Coubous, le miroir suspendu du Néouvielle…
Plus haut, au détour d’un virage, apparait le lac de la Jonquère. Il porte admirablement son nom ; ses berges et ses premières eaux, peu profondes, sont couvertes de végétation.
Joncs et reflets dansants au lac de la Jonquère …
Vient ensuite le lac de Tracens, plus vaste et orné d’une minuscule île. Dans cette montée progressive, chaque lac offre sa propre ambiance et donne la sensation d’avancer dans un monde qui se dépouille peu à peu de toute végétation.
Vers 2 255 mètres d’altitude, nous atteignons une bifurcation : la branche de gauche mène au col de Tracens, un passage que nous avons déjà emprunté lors d’une randonnée en boucle au pic de Madaméte depuis le lac d’Aubert. Nous prenons à droite et avançons tranquillement vers les berges du lac Nère, sombre et profond, niché au cœur d’un chaos de blocs.
Quelques pins solitaires, perchés sur un promontoire au bord du lac, font de cet endroit un lieu idéal pour un pique-nique. On a presque l’impression que la nature elle-même a façonné ce site pour ce moment de repos, à la fois gustatif et contemplatif.
Quelques minutes après avoir repris notre marche, nous atteignons le sentier qui grimpe sèchement vers la Hourquette d’Aubert. Nous l’empruntons quelques instants en direction de l’amont, avant de quitter le tracé principal pour rejoindre, par une courte portion hors sentier, le charmant lac de l’Estagnol.
Nous entamons la descente vers le lac Blanc. Un autre lac Blanc, celui de Chamonix, est mondialement connu… mais celui-ci, perdu dans le Néouvielle, possède cette beauté brute héritée des Pyrénées sauvages.
Le lac Blanc et ses compagnons d’altitude réunis sous un même horizon…
Le retour se fait par la rive opposée du lac Dets Coubous, au terme de laquelle nous retrouvons le sentier emprunté lors de notre montée du matin.
La descente offre une lumière différente, beaucoup plus douce. Ces paysages familiers s’en retrouvent transformés, comme si la montagne dévoilait une deuxième version d’elle-même. Petit à petit, le minéral laisse place à l’herbe, le sauvage au pastoral, pour retrouver Tournaboup et la vallée du Bastan.
Informations pratiques
Situation : Hautes-Pyrénées / Massif du Néouvielle
Accès : De Barèges, suivre la D-918 en direction du Tourmalet. Après environ 3 km, se garer au parking de Tournaboup.
Altitude maximale : 2235 mètres au lac de l’Estagnol.
Date : Le 13 octobre 2024
Dénivelé cumulé : 860 mètres
Itinéraire : Randonnée en boucle
Horaire : 5 à 6 H
Cartographie : Carte N°1748 OT Gavarnie – Luz-St-Sauveur – Parc National des Pyrénées
Trace GPS : Télécharger




























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