Après la visite du gouffre de Padirac dans la matinée, cette courte et dépaysante randonnée depuis le petit hameau de Lauzou est parfaite pour clore la journée.

Octobre est sans doute le plus beau moment pour découvrir le canyon de l’Alzou. Depuis le parking de départ, le chemin s’enfonce dans un sous-bois en direction du canyon, en suivant le GR 6 balisé rouge et blanc. Le sentier plonge ensuite franchement pour atteindre le fond de la vallée, là où serpente l’Alzou. Aujourd’hui, ce n’est qu’un mince filet d’eau, mais les traces visibles sur les berges témoignent de son caractère, qui peut devenir impétueux après les pluies.

Quelques mètres plus loin, on débouche sur les ruines du Moulin du Saut. Posé contre la paroi, juste au-dessus d’une gorge étroite où l’eau se précipitait jadis, le moulin raconte, à sa manière, l’histoire des hommes du causse, obstinés et ingénieux. Même en ruines, il dégage une présence incroyable.

La randonnée se poursuit ensuite le long de l’Alzou, dans une portion particulièrement agréable, souvent sous les branches basses des chênes et des buis. On y croise quelques vestiges d’anciens aménagements hydrauliques, rappelant qu’ici, chaque goutte d’eau comptait.

Un peu plus loin se trouvent les ruines du Moulin de Tournefeuille, plus discrètes mais tout aussi fascinantes. Une belle pause pour souffler, observer les parois blanches du canyon qui se resserrent et écouter le silence. Car ici, le silence est presque total — seulement troublé par un oiseau, un souffle de vent ou le crissement d’un pas sur les feuilles sèches.

Après les ruines du Moulin de Tournefeuille, la trace s’élève en lacets réguliers pour rejoindre le plateau.
En se retournant, la vue sur la vallée de l’Alzou est superbe en cette saison : une enfilade de falaises, de chênes et de rochers sculptés par l’érosion. Une fois sur le causse, le sentier s’adoucit et avance en balcon, offrant de nouveaux points de vue sur le canyon et sur les deux moulins en contrebas.

Ambiance d’automne dans les Causses du Lot

Le retour au parking de Lauzou se fait tranquillement entre murs de pierres sèches et buissons de genévriers. Une boucle douce pour clore la journée, avant de découvrir demain les paysages paisibles du Chemin de halage de Ganil.
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